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26.03.2025

Pratiques écologiques simples pour une culture du cannabis plus respectueuse de l’environnement
Pratiques écologiques simples pour une culture du cannabis plus respectueuse de l’environnement
La culture durable du cannabis prend une importance croissante à une époque où la préservation de l’environnement est une priorité. Nous tous, à notre échelle, avons l’opportunité de faire la différence en adoptant des pratiques écologiques qui, en plus de protéger la planète, peuvent améliorer la qualité des récoltes, réduire les coûts et favoriser un équilibre naturel dans le cycle de culture. Voici quelques techniques simples et ingénieuses, éprouvées par des growers expérimentés, pour rendre ta culture plus durable.
 

Optimiser la consommation d’eau

Un moyen efficace de réduire le gaspillage d’eau est d’installer un système de récupération des eaux de pluie, aussi simple que des seaux placés sous les gouttières. Pour optimiser l’utilisation de cette ressource, tu peux fabriquer un système d’arrosage au goutte-à-goutte simple : perce de petits trous dans le bouchon de bouteilles recyclées, enterre-les partiellement près des racines et remplis-les d’eau. Cela permet un arrosage progressif, limitant l’évaporation et optimisant l’absorption. Une autre solution consiste à incorporer des hydrogels dans le substrat. Ces polymères super absorbants retiennent l’eau et la libèrent progressivement, réduisant ainsi la fréquence des arrosages.
 
  • Impact environnemental : moins de gaspillage d’eau et aucune consommation d’électricité pour un système d’arrosage automatisé. De plus, tu recycles des matériaux disponibles chez toi. 
  • Astuce : pour une culture en intérieur, utilise une bouteille de 500 ml avec un seul petit trou pour un meilleur contrôle du débit. Ajuste l’écoulement en fonction des besoins en eau de ta plante.
 
 

Efficacité énergétique dans la culture en intérieur

Pour ceux qui disposent de ressources limitées, il est possible d’optimiser l’éclairage sans augmenter la consommation d’énergie. Des réflecteurs faits maison, fabriqués à partir de carton recouvert de feuilles d’aluminium ou de peinture réfléchissante, peuvent améliorer l’efficacité lumineuse jusqu’à 30 %. Une autre astuce consiste à découper des canettes de soda en bandes et à les fixer autour des lampes LED pour mieux diriger la lumière vers les plantes. Par ailleurs, programmer les cycles d’éclairage pendant les heures creuses (souvent la nuit) permet de réduire significativement les coûts énergétiques.
 
  • Impact environnemental : réduction de la consommation électrique et valorisation de matériaux recyclés qui finiraient autrement en décharge.
  • Astuce : nettoie soigneusement l’aluminium avant usage pour éviter les mauvaises odeurs et ne l’utilise pas avec des lampes à haute température (comme les HPS), car il pourrait fondre.
 

Exploiter les microclimats domestiques

Tirer parti des microclimats naturels de ton intérieur peut réduire les besoins énergétiques de ta culture. Par exemple, placer les plantes près de la chaudière ou du chauffe-eau permet d’exploiter la chaleur résiduelle en hiver, limitant ainsi le recours au chauffage supplémentaire. Une autre méthode consiste à utiliser des bouteilles d’eau teintées en noir : elles absorbent la chaleur durant la journée (ou les heures d’éclairage) et la restituent lentement la nuit, maintenant une température plus stable avec un moindre apport énergétique.
 
  • Impact environnemental : diminution de la consommation électrique en réduisant l’usage des systèmes de chauffage ou de climatisation.
  • Astuce : place les bouteilles noires sur un support réfléchissant pour maximiser l’absorption thermique et veille à ce qu’elles n’entravent pas la ventilation.
 

Compostage et recyclage des déchets organiques

Inutile d’acheter des substrats onéreux ! Une alternative de plus en plus prisée consiste à créer un sol vivant grâce aux vers de terre. Mélange de la terre organique avec des déchets de cuisine (épluchures de légumes, coquilles d’œufs, marc de café) et introduis des vers rouges (disponibles en magasin de pêche ou de jardinage). Ces petites bestioles décomposent la matière organique, aèrent le sol et produisent un humus riche en nutriments. Pour optimiser le processus, tu peux fabriquer un composteur en étages avec des pots superposés percés, permettant aux vers de circuler librement et d’alimenter en continu tes plantes. Même les tiges, racines et feuilles de cannabis peuvent être compostées pour enrichir ce cycle naturel.
 
  • Impact environnemental : réduction des déchets organiques et suppression de l’empreinte carbone liée à la production et au transport des substrats commerciaux.
  • Astuce : en intérieur, utilise un pot perforé avec une soucoupe pour éviter toute fuite de vers. En extérieur, laisse-les simplement œuvrer directement dans le sol.
 

Lutte naturelle contre les parasites et les maladies

L’huile de neem est un puissant répulsif naturel contre la plupart des parasites du cannabis. Mélangée à du savon de potassium, elle adhère mieux aux feuilles et offre une protection renforcée. Plutôt que d’utiliser des insecticides, mise sur des solutions biologiques et des alliés naturels : lâche des coccinelles (disponibles en ligne ou en pépinière) pour qu’elles se chargent des pucerons et autres parasites. La farine de crustacés, riche en chitine, stimule quant à elle les défenses naturelles des plantes. Enfin, le gel d’aloe vera, facile à cultiver chez soi, possède des propriétés antifongiques et antibactériennes tout en agissant comme un biostimulant.
 
  • Impact environnemental : suppression des pesticides chimiques nocifs pour le sol et l’eau, tout en favorisant la biodiversité grâce aux coccinelles.
  • Astuce : en intérieur, place des bandes adhésives jaunes enduites de miel pour capturer les petites mouches indésirables.
 
 

Des associations bénéfiques pour la culture

Associer certaines plantes au cannabis peut offrir de multiples avantages. Le basilic et la menthe, par exemple, repoussent naturellement les pucerons et les aleurodes tout en enrichissant le profil aromatique des fleurs grâce à la synergie des terpènes. Une méthode moins connue consiste à utiliser des plantes pièges comme le tournesol, qui attire les pucerons loin du cannabis et permet de concentrer l’infestation sur une plante sacrificielle. De plus, semer du trèfle ou de la vesce entre les saisons aide à prévenir l’érosion, à améliorer la structure du sol et à y ajouter de la matière organique. Enfin, la rotation des cultures avec des légumineuses fixatrices d’azote ou d’autres plantes régénératrices des nutriments casse les cycles des parasites et maladies et maintient la fertilité du sol sur le long terme.
 
  • Impact environnemental : réduction des pesticides chimiques et préservation de la santé des sols en évitant les effets néfastes de la monoculture.
  • Astuce : si tu utilises des tournesols comme plantes pièges, plante-les à environ 30 cm du cannabis pour que les pucerons s’y concentrent sans risquer de migrer facilement.
 

Engrais organiques et durables

Pour une nutrition naturelle et efficace du cannabis, plusieurs solutions organiques peuvent être adoptées. Le thé de guano de chauve-souris, riche en phosphore, potassium et azote, est idéal en phase de floraison. Il se prépare simplement en mélangeant une cuillère à soupe de guano dans deux litres d’eau, puis en laissant infuser cinq jours. Une alternative surprenante est le thé de sésame noir, une source précieuse de calcium et de fer, préparé en laissant macérer quatre cuillères à soupe de sésame dans un litre et demi d’eau pendant 24 heures. Enfin, une technique innovante consiste à fermenter des fruits mûrs avec de la mélasse et de l’eau dans un récipient hermétique pendant deux semaines. Ce processus produit un concentré riche en micro-organismes bénéfiques, enzymes et nutriments facilement assimilables.
 
  • Impact environnemental : diminution de l’usage des engrais chimiques et valorisation des ressources naturelles et des déchets organiques.
  • Astuce : pour le thé aux fruits, privilégie des restes de pommes ou de bananes mûres (riches en potassium, apprécié par le cannabis). Pense à secouer le récipient tous les deux jours pour éviter les mauvaises odeurs.
 
 

Petites causes, grandes conséquences

Cultiver du cannabis chez soi ne doit pas peser sur l’environnement. En adoptant quelques gestes simples, tu peux réduire ton empreinte écologique sans effort tout en améliorant la qualité de tes récoltes. Ces astuces, parfois inattendues, ont été testées et approuvées par des growers du monde entier, en intérieur comme en extérieur, dans des chambres de culture ou sur des balcons. L’objectif n’est pas la perfection, mais l’expérimentation : trouve ce qui fonctionne le mieux pour tes plantes et ta conscience écologique. Alors, la prochaine fois que tu prends soin de tes cultures, demande-toi quel petit changement y apporter pour faire une grande différence. La planète (et tes fleurs) t’en remercieront.